Le Contexte

Le livret original (texte) de l’opéra a été écrit par Lorenzo da Ponte, d’après une pièce de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Le mariage de Figaro est le deuxième de la trilogie Figaro de pièces de théâtre de Beaumarchais, les autres étant Le Barbier de Séville et La mère coupable.

Écrite en 1778, quelques années avant la Révolution française, la pièce reflétait l’insatisfaction croissante de la classe dirigeante et était considérée comme scandaleuse à l’époque en raison de sa représentation d’un noble incompétent et hédoniste déjoué par son serviteur.

Les représentations publiques de la pièce ont été empêchées par le roi Louis XVI et les censeurs français, de sorte qu’au moment où elle a finalement été mise en scène en 1784, elle avait acquis une énorme notoriété. Le succès sans précédent de la pièce a été considéré comme une rebuffade au roi et les commentaires de la génération révolutionnaire n’ont fait qu’ajouter au mythe des qualités incendiaires de la pièce.

Wolfgang Amadeus Mozart et Lorenzo da Ponte ont atténué les passages politiques de la pièce, créant un opéra comique léger sur l’amour et le pardon. Néanmoins, pour le public du 18ème siècle, voir une pièce moderne transformée en opéra aurait été radical.

Le lieu de l’action dans un château près de Séville n’était que le plus mince des déguisements pour la France contemporaine. Un tel décor, sinon inhabituel dans une comédie, était pratiquement sans précédent dans l’opéra, où la convention de longue date était de placer l’action dans des décors éloignés et exotiques. Placer l’action dans le monde immédiat de son public était une provocation et avait pour but de choquer.

L’opéra a été créé à Vienne en 1786. Mozart était un écrivain prolifique et un musicien talentueux qui a écrit ses premières compositions à l’âge de 5 ans.
À sa mort à l’âge précoce de 35 ans, Mozart avait écrit plus de 600 œuvres, dont les opéras Don Giovanni (1787), Cosi fan tutte (1789) et La Flûte enchantée (1791).
Le Mariage de Figaro est à la fois la comédie musicale la plus drôle et la plus poignante. Mozart utilise la musique pour prendre possession des situations dramatiques. Sa musique retrace les émotions changeantes de chaque personnage et sa réponse à l’action qui l’entoure. La musique est vivante de ce sens de la découverte. Mozart se délecte de sa maîtrise du style comique, ouvrant son ouverture avec une phrase de sept mesures, plutôt que les quatre ou huit mesures conventionnelles. Dans ses scènes, des figures musicales apparemment banales prennent des couleurs et des humeurs en constante évolution en réponse au texte.

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