Données clés
- À l’échelle mondiale, on estime que 232 millions de personnes dans 78 pays ont besoin d’un traitement annuel pour la schistosomiase.
- Dans la région des Amériques, un total de 10 pays et territoires sont considérés comme endémiques de la schistosomiase et 25 millions de personnes sont à risque.
- On estime qu’environ 1.6 millions d’enfants d’âge scolaire dans la Région ont besoin d’une chimiothérapie préventive, principalement dans des foyers situés dans le nord-est du Brésil et le centre du Venezuela.
- La transmission de la maladie est estimée très faible au Suriname et à Sainte-Lucie, et ces pays pourraient interrompre la transmission dans un avenir proche.
- Antigua, la République dominicaine, la Guadeloupe, la Martinique, Montserrat et Porto Rico pourraient avoir réussi à interrompre la transmission de la schistosomiase. Les preuves doivent être évaluées et compilées afin de demander à l’OMS la validation de l’élimination de cette maladie.
- Le continent américain pourrait être la première région de l’OMS à interrompre la transmission de cette maladie.
Qu’est-ce que la schistosomiase?
La schistosomiase est une infection parasitaire chronique causée par des vers parasites. Aux Amériques, la seule espèce trouvée est Schistosoma mansoni, associée à la schistosomiase intestinale.
Le principal facteur de risque d’infection est l’exposition à des activités domestiques, professionnelles ou récréatives dans de l’eau douce contaminée par des excréments d’humains infectés. Pour que la transmission se produise, un type d’escargot (Schistosoma mansoni, hôte intermédiaire du parasite, doit être présent.
Cette maladie est chronique et peut entraîner une anémie, une fibrose des veines intestinales et du foie, une splénomégalie et, dans les cas graves, des complications neurologiques et la mort. Les complications neurologiques sont connues sous le nom de neuro-schistosomiase. Des décès dus à la schistosomiase chez les enfants et les adultes sont signalés chaque année.
Les interventions recommandées par l’OPS /OMS se concentrent principalement sur l’amélioration des conditions de santé et l’administration massive de praziquantel dans les zones d’endémie, à des communautés entières ou à des groupes à haut risque (enfants d’âge scolaire, femmes en âge de procréer et travailleurs en contact fréquent avec de l’eau douce contaminée). Le traitement à intervalles réguliers empêche le développement et la progression vers des formes plus graves de la maladie.
Réponse de l’OPS/OMS
- En 2012, l’Assemblée mondiale de la santé a adopté la résolution WHA65.21 exhortant les pays endémiques à réduire la transmission de la schistosomiase et à accélérer son élimination.
- En 2013, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté la Résolution WHA66.12 et réaffirmé les objectifs de 2020 pour 17 maladies tropicales négligées, dont la schistosomiase.
- L’OPS/OMS fournit une coopération technique pour la surveillance, la prévention et le contrôle de la schistosomiase et aide les pays à se préparer à obtenir la vérification de l’élimination de la transmission.
- L’OPS / OMS offre gratuitement du praziquantel antiparasitaire aux pays, ainsi que des tests de diagnostic et un soutien technique pour avancer dans la cartographie, la mise en œuvre des activités, le suivi et l’évaluation, en vue d’éliminer la maladie.
- En 2016, le Conseil directeur de l’OPS/OMS a adopté la RésolutionCD55.R9 visant à mettre en œuvre un plan d’élimination des maladies infectieuses négligées, y compris la schistosomiase.
Mise à jour septembre 2017