Histoire et culture

Événement historique national du Système des Pensionnats

Attention!
Le système des pensionnats est un sujet qui peut causer des traumatismes invoqués par des souvenirs d’abus passés. Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité de prendre des mesures de sécurité pour minimiser les risques associés au déclenchement. Une ligne nationale de crise des pensionnats indiens a été mise en place pour soutenir les anciens élèves des pensionnats indiens. Vous pouvez accéder à l’information sur le site Web ou accéder aux services d’aiguillage en cas de crise ou de crise en appelant la ligne nationale de crise ouverte 24 heures sur 24 : 1-866-925-4419.

Les pensionnats pour enfants autochtones ont existé au Canada du 17e siècle à la fin des années 1990.Au cours des 19e et 20e siècles, un système officiel de pensionnats pour enfants autochtones a été mis en place et étendu à l’ensemble du Canada. La participation concertée du gouvernement fédéral aux pensionnats a commencé dans les années 1880. On estime qu’au moins 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits et Métis ont fréquenté les pensionnats pendant cette période. Ces écoles étaient en grande partie gérées par certaines églises et organisations religieuses et administrées et financées par le gouvernement fédéral en tant qu’aspect clé du colonialisme. Le système a été imposé aux peuples autochtones dans le cadre d’un vaste ensemble d’efforts d’assimilation visant à détruire leurs riches cultures et identités et à supprimer leurs histoires. Les récits des survivants des pensionnats fournissent un aperçu critique des expériences dévastatrices vécues par les enfants dans les pensionnats et des répercussions à long terme de ces expériences non seulement sur les survivants, mais aussi sur leurs familles et leurs communautés. Tout au long de l’histoire du système, les peuples autochtones se sont battus contre le système de plusieurs façons. Les efforts déployés par les survivants des pensionnats pour raconter leur histoire et demander justice ont été un catalyseur crucial dans la reconnaissance croissante par le public des préjudices et des effets des pensionnats.

Les premiers pensionnats pour enfants autochtones de ce qui allait devenir le Canada ont été établis par des missionnaires catholiques dans la Nouvelle-France coloniale du 17e siècle. Dans la première moitié du 19e siècle, des pensionnats pour enfants autochtones ont été établis sous la domination coloniale britannique dans le Haut-Canada (sud de l’Ontario). Fondées sur des notions de supériorité raciale, culturelle et spirituelle, ces écoles ont tenté de convertir les enfants autochtones au christianisme et de les séparer de leurs cultures traditionnelles.

Avec la colonisation des territoires autochtones dans les années qui ont suivi la Confédération, le gouvernement canadien a établi et élargi un système officiel de pensionnats par le biais de lois et de politiques dans le but d’accélérer l’assimilation des peuples autochtones dans la société des colons. Le système s’est étendu vers l’ouest et le nord et, avec le temps, des pensionnats parrainés par le gouvernement ont existé dans presque toutes les provinces et tous les territoires du Canada, la plupart des écoles du nord et du Québec ayant ouvert leurs portes après 1950. En général, les écoles se concentraient sur l’enseignement des métiers et de l’agriculture pour les garçons et des tâches domestiques pour les filles. Les pensionnats sont exploités en plus des garderies financées par le gouvernement fédéral, qui sont souvent gérées par des organisations religieuses. Dans les années 1950 et 1960, le gouvernement fédéral a commencé à appliquer une politique d’intégration dans le sud du Canada, en vertu de laquelle certains enfants des Premières Nations fréquenteraient les écoles du système scolaire provincial, en particulier pour les classes supérieures. Dans le Nord, le gouvernement administre un système d’auberges et d’écoles de jour pour les enfants des Premières Nations, Inuits et Métis. De nombreux élèves métis fréquentaient déjà des écoles provinciales. Dans la pratique, le processus d’intégration des élèves, puis de fermeture des pensionnats, a pris des décennies et n’a pris fin qu’à la fin des années 1990.

Pendant les années où le système a été en place, les enfants ont été retirés de force de leur foyer et, à l’école, ont souvent été soumis à une discipline sévère, à la malnutrition et à la famine, à des soins de santé médiocres, à des abus physiques, émotionnels et sexuels, à la négligence et à la suppression délibérée de leurs cultures et de leurs langues. Des milliers d’enfants sont morts alors qu’ils fréquentaient les pensionnats, et les lieux de sépulture de beaucoup d’entre eux demeurent inconnus. La Commission de vérité et réconciliation du Canada a qualifié le système des pensionnats indiens de génocide culturel. Les effets intergénérationnels du traumatisme comprennent des niveaux d’éducation et de niveau social plus faibles, de la violence interpersonnelle et des relations brisées entre parents et enfants. Les pensionnats ont miné des aspects fondamentaux des cultures autochtones en séparant les peuples autochtones de leurs connaissances traditionnelles et de leurs modes de vie, de leurs langues, de leurs structures familiales et de leurs liens avec la terre.

Dès les premiers jours des écoles, des objections ont été soulevées par les élèves, leurs familles et les dirigeants autochtones. Ils protestaient contre tout, de la fréquentation scolaire aux mauvaises conditions, aux mauvais traitements et à la qualité inadéquate de la scolarité elle-même. Les enfants se sont battus contre le système en refusant de lâcher leurs langues et leurs identités. Certains enfants se sont enfuis des écoles pour tenter de rentrer chez eux. Certains sont morts dans le processus. Au cours des décennies où les écoles ont été fermées, les peuples autochtones se sont battus pour la reconnaissance officielle des préjudices infligés par les écoles. Les survivants ont plaidé pour la reconnaissance et les réparations, et ont exigé que les gouvernements et les églises soient tenus responsables de l’héritage durable des préjudices causés. Ces efforts ont finalement abouti à la Convention de règlement des pensionnats indiens, aux excuses du gouvernement et à la création de la Commission de vérité et réconciliation, qui s’est déroulée de 2008 à 2015.

Dans son Appel à l’action 79, la Commission de vérité et Réconciliation demandait en partie au gouvernement fédéral de commémorer l’histoire et l’héritage des pensionnats indiens. Le Centre national de vérité et de réconciliation et son Cercle des survivants, Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada ont élaboré conjointement cette désignation et ont travaillé en collaboration pour déterminer l’importance historique nationale de cet événement important et déterminant de l’histoire canadienne qui continue d’avoir un impact important aujourd’hui.

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