Après Hartog
La plaque de Dirk Hartog est restée intacte sur l’île pendant 81 ans après son débarquement.
En 1697, un autre capitaine de la VOC, Willem de Vlamingh, arriva à terre et trouva le marqueur à moitié enterré dans le sable. En enlevant la plaque dégradée, de Vlamingh en créa une nouvelle, copiant l’inscription de Hartog puis ajoutant les détails de sa propre visite sur l’île.
De Vlamingh est retourné aux Pays-Bas avec la plaque Hartog, le plus ancien artefact européen récupéré sur les côtes australiennes. Il est maintenant détenu par le Rijksmuseum d’Amsterdam.
En 1801, une expédition française dirigée par Nicolas Baudin débarque sur l’île. La plaque de Vlamingh a été localisée par le jeune cartographe, Louis de Freycinet, qui l’a rachetée à la corvette Naturaliste. Le capitaine du Naturaliste, Jacques Hamelin, ordonna à de Freycinet de rendre la plaque considérant qu’elle était de mauvaise forme pour la retirer.
En 1818, de Freycinet revint, cette fois à la tête de son propre navire, et ramena la plaque de Vlamingh en France. La plaque a été égarée jusqu’aux années 1940, date à laquelle elle a été déplacée et, après la Seconde Guerre mondiale, a été offerte au peuple australien par le gouvernement français. La plaque est maintenant exposée au Musée maritime de Fremantle, en Australie-Occidentale.
De nombreux autres explorateurs ont également passé du temps dans la région autour de l’île Dirk Hartog après la visite de son homonyme. En 1699, l’anglais William Dampier arriva sur l’île au cours de son voyage pour explorer et cartographier les côtes de la Nouvelle-Hollande.
Nommant la zone environnante Shark Bay en raison du grand nombre de requins repérés, il passa une semaine dans la région à cartographier la côte et à collecter des spécimens de plantes.
En 1772, le Français François de Saint Aloüarn arriva sur l’île et délégua à un officier subalterne, Jean Mengaud, la tâche de revendiquer la moitié ouest de la Nouvelle-Hollande pour le roi Louis XV. Mengaud a effectué une cérémonie, enterrant deux bouteilles scellées avec du plomb et des pièces de monnaie françaises à Turtle Bay sur l’île. Ce n’est qu’en 1998 que les pièces de monnaie et les sceaux en plomb ainsi qu’une bouteille ont été récupérés.
Cinquante ans après que de Saint Aloüarn eut enterré ses bouteilles, Phillip Parker King, le capitaine anglais du Bathurst, fit également sa marque sur l’île, inscrivant ses initiales et l’année 1822 sur l’un des postes restants.