Carte à puce : Inventée ici

En 1974, un Français de 29 ans, Roland Moreno, a conçu un circuit permettant de stocker des données électroniques – certaines confidentielles – et pouvant être lues et modifiées par un scanner. Le diagramme de Moreno est devenu la base de la carte à puce, le minuscule microprocesseur informatique omniprésent intégré dans du plastique que l’on trouve maintenant dans les cartes de débit bancaires, les cartes SIM de téléphones portables, les billets de transport en commun, les passeports et autres cartes d’identité.

En 30 ans, la carte à puce est passée d’une idée imaginée à la table de cuisine de Moreno à Paris à 1 $.8 milliards d’industrie qui est en plein essor avec la propagation des téléphones portables et les demandes de formes d’identification sécurisées nourries par le terrorisme. Trois entreprises – deux en France et une en Allemagne – ont produit 61% des 2,46 milliards de cartes à puce fabriquées en 2004, selon Gartner, une société de recherche. Trois autres sociétés – Infineon de Munich, STMicroelectronics de Genève et Atmel de San Jose, en Californie – ont produit 73% des puces pour les cartes.

Les gouvernements européens ont joué un rôle majeur dans le développement de l’industrie. En 1983, France Télécom intègre la carte à puce dans ses cartes de paiement Télécarte pour téléphones publics. Les banques françaises ont utilisé les cartes comme base d’un système national de cartes de débit, la Carte Bleue.

Aujourd’hui, les cartes à puce et les puces sont intégrées aux passeports en Allemagne et en Belgique, aux cartes de sécurité sociale en Autriche et aux cartes de résident permanent délivrées par le Département de la Sécurité intérieure aux États-Unis.

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