Action et Identité: Une Analyse Critique du « Travail des femmes » par Maya Angelou

Maya Angelou était une écrivaine et militante des droits civiques acclamée qui a atteint un large public grâce à ses œuvres. Bien qu’elle soit peut-être mieux connue pour sa prose autobiographique, sa poésie a changé le paysage de l’écriture féministe, apportant une nouvelle idée de la célébration de l’auto-définition et de l’auto-identité en tant que partie intégrante de la réalisation de la libération et de l’action.

Son œuvre poem Woman décrit la vie d’une femme comme s’apparentant à celle d’une esclave. Alors que l’idée est latente dans la plupart du poème, sa conception devient assez manifeste avec la mention de la cueillette du coton. Une partie du poème se lit comme une liste à bout de souffle, une indication de la vie fastidieuse d’une femme. Le schéma de rimes n’est pas régulier, mais existe dans une partie du poème pour accélérer davantage le rythme du poème. Ce rythme du poème est représentatif de la vie d’une femme, la femme n’ayant pas le temps de s’arrêter; la liste de ses œuvres semble s’allonger. Dans les lignes suivantes, cette idée est particulièrement importante.

J’ai les enfants pour tendre les vêtements au sol pour passer la nourriture au magasinpuis le poulet pour faire frire le bébé à sécher J’ai de la compagnie pour nourrir le jardin pour weej’ai des chemises pour presser les tout-petits pour habiller la canette pour être cutI Je dois nettoyer cette huttepuis voir les malades et le coton à cueillir.

Dans ces lignes, le poète délimite la vie d’une femme. Cette partie du poème donne l’impression que quelqu’un le lit à bout de souffle. Les travaux de la femme vont de ses tâches domestiques, comme s’occuper des enfants et acheter de la nourriture, ainsi que de ses tâches d’esclave, comme la cueillette du coton. Cela montre le genre de vie que les femmes, en particulier les femmes noires, ont été contraintes de mener car elles étaient condamnées à vivre dans la marge.

L’idée d’une double colonisation de la femme du tiers monde vient à l’esprit lorsque le lecteur voit la partie sur la cueillette du coton. Les femmes africaines sont victimes de discrimination fondée sur la race et le sexe. Ils ont donc été poussés en marge de la société, dépouillés de toute voix ou de tout organisme que les « Autres » de différentes démographies pourraient avoir.

Le rythme du poème ralentit ensuite dans la strophe suivante, et un sentiment de soulagement est communiqué dans les lignes suivantes:

Brille sur moi, soleil sur moi, pluie douce, gouttes de rosée et rafraîchis à nouveau mon front.

Tempête, souffle-moi d’ici ton vent le plus féroce Laisse-moi flotter dans le ciel et je peux me reposer à nouveau.Tombez doucement, flocons de neige Couvrez-moi de baisers glacés blancs et laissez-moi me reposer ce soir.Le soleil, la pluie, le ciel courbé, les océans, la brillance des feuilles et des pierres, la lueur de la lunevous êtes tout ce que je peux appeler le mien.

L’orateur semble enfin trouver du repos. Ce qui est intéressant, c’est qu’il semble que la nature soit sa seule échappatoire. Là où l’humanité l’a condamnée à une vie de servilité, la nature lui donne une catharsis. L’un des thèmes très significatifs qui fait surface dans cette partie du poème est celui de la binaire de la nature et de l’humanité. La nature ne discrimine pas et fournit le seul réconfort que le locuteur peut sembler trouver.

De ce poème, pas mal de déductions peuvent être faites. Il ressort très clairement des lignes de la première strophe que le poète souhaite tracer un parellel entre la vie d’une femme et celle d’un esclave. tous deux ayant été marginalisés en termes de souffrance. Si souvent, nous oublions qu’il y a une intersection entre les préjugés sexistes et raciaux. Ce poète tente d’exposer la réalité de vivre une vie quand on est marginalisé à la fois à cause du sexe et de la race. Cette femme semble travailler à un rythme à bout de souffle et ne semble pas trouver d’échappatoire à la corvée domestique. Elle est liée par les dogmes du patriarcat. Il n’y a pas de vie pour elle en dehors de la vie domestique.

Cependant, pour une femme comme la locutrice du poème, il y a un sombre sentiment d’évasion dans la nature. Elle est capable de trouver une sorte de réconfort et donc, après avoir terminé son travail, elle échappe à ses frontières domestiques dans la nature.

Ainsi, la poétesse ne se limite pas aux préoccupations gynocentriques et trouve la frontière fine entre différents types de préjugés. Cela peut être considéré comme une condamnation féroce des préjugés de toutes sortes. Elle délimite la dure réalité de vivre comme l’Autre, et sa critique de la hiérarchie sociale qui perpétue de telles discriminations et souffrances inévitables est évoquée dans ce poème.

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